Maitrisez l’audio comme un pro !

Lundi matin, 9h, comité de direction.

On va communiquer en vidéo. Faute de budget, vous allez vous charger de la réaliser. On veut du dynamisme, du pep’s et des émotions”.

Challenge accepté. Votre vidéo est prête. Seul hic… On n’entend rien : grésillement, vent, variations de son. Bref, inexploitable en tant que telle. Le désespoir vous guette…

Pas de panique, on vous donne les clés pour éviter ce genre de désillusion. Vous allez impressionner vos supérieurs. PROMIS !

Certes, l’image séduit le spectateur. Mais pourquoi s’arrêter là ? L’audio est tout aussi important, il est le premier vecteur de contenu mais aussi d’émotions et il ajoute de la puissance à votre vidéo. C’est un petit peu comme un puzzle, en oubliant de prendre soin de la qualité sonore de votre vidéo, vous oubliez une pièce à votre puzzle !

Tendez l’oreille et prenez conscience de l’importance du son

Les règles de base

1. Choisissez un environnement calme

Cela paraît évident mais dans le feu de l’action, on a tendance à oublier que les bruits ambiants parasitent la qualité de la prise audio. Alors, on bannit les téléphones portables, les objets, qui, lorsqu’on les manipule, font du bruit. On privilégie la prise de son en intérieur, dans une petite pièce avec un tapis au sol ou des meubles autour. Les grandes salles vides ajoutent de la résonance qui, à l’écoute, est désagréable. On évite de tourner s’il y a du vent, dans une rue passante… L’endroit doit être le plus calme possible.

Et si le scénario impose de tourner en extérieur ? On s’adapte. On vous conseille d’investir dans un micro voire un “micro cravate” si vous avez besoin de faire des interviews. Discret et à un prix accessible, cet outil vous simplifiera la vie et vous assurera un résultat qualitatif. On vous renseigne sur lequel acheter quelques lignes plus bas.

2. N’oubliez pas de lancer l’enregistrement…

Oui, même les professionnels peuvent commettre cette erreur de débutant ! Faites des essais de prises de son pour ajuster la position du micro et veiller à ce que ça enregistre ! Il serait dommage que votre protagoniste fasse sa meilleure prise mais qu’elle ne soit pas dans la boîte !

3. Equipez-vous

Passez le cap et investissez dans un micro comme un pro ! Les micros intégrés aux smartphones sont acceptables mais très limités. Ils sont “omnidirectionnels”. C’est-à-dire qu’ils captent tous les sons environnants. Or, lors d’une interview ou d’une vidéo de présentation, ce que vous souhaitez c’est un son précis (la voix, le bruit d’une vague, d’une porte qui claque…). C’est pourquoi le micro vous sera d’une grande aide, vous gagnerez donc en qualité sonore. Veillez tout de même à bien le positionner : sur une veste ou une chemise à 15-20 cm de la bouche de l’interviewé. Faites attention à ce que le son ne sature pas, enregistrez un essai audio et vérifiez-le avec un casque pour être sûr du résultat.

Quel micro acheter ?

MICRO CARDIOÏDE

Pour un tournage en extérieur et pour enregistrer les bruits environnants, privilégiez un micro cardioïde.

Exemple d’un micro cardioïde (environ 60€)

MICRO-CRAVATE

Pour un interview, privilégiez un micro-cravate. Il supprimera les bruits parasites et enregistrera seulement le son de la voix.

Exemple d’un micro-cravate (environ 15€ pour une entrée de gamme)

Pense (pas) bête : Suivant votre smartphone, ne partez pas en tournage sans un adaptateur. Vérifiez au préalable les connectiques disponibles sur votre appareil. Si vous souhaitez écouter vos enregistrements en direct, munissez-vous d’un casque bluetooth. L’intérêt ? Ne pas revenir de tournage avec une prise audio médiocre : on sécurise le travail effectué !

4. Organisez vos prises

Pour vous repérer dans les prises de son, n’hésitez pas à faire comme en vidéo : lancez l’enregistrement et énoncez votre prise : prise de son 1, présentez-vous, et action”. Donnez le plus d’indications, cela vous permettra au montage de gagner énormément de temps. N’hésitez pas aussi à laisser un laps de temps entre le moment où vous lancez l’enregistrement et le début de l’interview. Même principe sur la fin, laissez la personne finir et attendez quelques secondes avant de stopper l’enregistrement.

Parfait, votre son est pris mais pourquoi ne pas aller plus loin et vêtir votre vidéo d’une belle bande sonore ? Et ça, comme on dit chez Lyo “ça se joue en post-prod !

5. La magie de la post-production…

  • L’habillage audio pour sublimer votre vidéo

Les images sont sublimes : il s’agit désormais de l’accessoiriser. Place au montage audio ! Pour cela, vous pouvez le faire sur votre logiciel de montage. Y ajouter une musique de fond, des bruitages et des transitions audios. L’objectif est de dynamiser le contenu, donner du caractère à la vidéo. Vous pouvez y ajouter une musique de fond punchy, fun, nostalgique qui donnera une nouvelle dimension à votre vidéo (attention, elle doit être discrète et ne pas encombrer la lecture). Concernant les transitions audios, vous pouvez insérer des “whoosh”. Ce sont de petits bruits discrets qui permettent de passer d’une piste à une autre. Vous pouvez en télécharger sur internet. Et si, sur votre vidéo vous avez par exemple, une mouette, un camion, une machine à café… Sachez qu’il existe des banques gratuites de bruitages sonores qui permettront d’habiller et de donner du corps à votre contenu.

  • Égaliser les variations sonores, les niveaux de sons

Rien n’est plus irritant qu’une variation de son. Le spectateur n’a pas à “jouer” avec le volume sonore de la vidéo : baisser le son car c’est trop fort puis le remonter car on n’entend pas le contenu exprimé…  Voilà tout l’intérêt de gérer les variations de son. Et ça, on le fait lors du mixage. Et pour les plus aguerris, un p’tit conseil de pro : boostez les graves de vos interviews pour plus de présence et ainsi que les aiguës pour apporter plus de clarté.

  • Place à la musique

Vigilance ! Il y a certains points à prendre en considération si vous utilisez une musique, un son ou un bruitage dans le contenu de votre vidéo. Tout d’abord, posez-vous la question : la vidéo est-elle publique ou privée ? A des fins commerciales ? Dans ces cas, il y a plusieurs façons de procéder pour respecter le droit d’auteur. Si votre vidéo est privée et interne, vous êtes moins sujet à cette problématique. Or, si votre vidéo est promotionnelle, publique, il faudra être au clair sur cette règle. Pour cela, utilisez des éléments audio libre de droit (c’est à dire que l’auteur cède son oeuvre à tous supports). Selon le site sur lequel vous téléchargez votre contenu audio, il vous sera demandé de citer l’auteur (le créditer) ou de payer l’auteur pour le contenu créé. 

Quelques banques de son gratuites ou payantes :

  • Youtube Studio : vous accédez à une large sonothèque gratuite et libre de droit depuis votre chaîne YouTube
  • Audio Jungle : pour accéder à des musiques qualitatives et moins utilisées, vous pouvez payer une musique et son auteur (autour de 10-50€ le contenu audio)
  • Sound Fishing ou Universal Soundbank : vous trouverez pleeeein de bruitages qui peuvent habiller qualitativement votre vidéo

Le saviez-vous ?

La tendance audio du moment est l’ASMR, un état émotionnel qui génère des émotions, des sensations de bien-être chez le spectateur, tout ça généré par l’audio. Pourquoi ne pas surfer sur cette tendance, vous êtes un pro du son désormais : mettez le son à l’honneur !

Et pas de panique, si mixage, fréquence, et bruitage ne vous parlent pas, nous, on est là pour vous écouter mais aussi pour répondre à votre problématique et cela sans fausse note !

Juste pour le plaisir de vos oreilles… by Lyo Production !

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